Pillage

Nasudis s'ennuyait. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas battu, et son épée avait soif de sang. Son coeur également. Les cris de terreurs et de souffrance de ses ennemis lui manquaient. Il chevauchait donc, perdu dans ses pensées.

Soudain, il arriva en vue d'une petit village elfique. Celui-ci ne comptait que cinq habitations, des fermes pour la plupart. Cela lui rapella le temps où il n'était qu'un modeste fermier. A ce souvenir, le sang de Nasudis se mit à battre dans ses tempes. Une haine féroce s'empara de lui. L'Elfe renégat dégaina son épée.

Mais avant de charger vers les villageois sans défence, il décida de s'amuser un peu. Cruel, Nasudis lança un Trait de Feu vers la première chaumière.

Des cris d'horreurs s'élevèrent de la ferme alors que les langues de feu l'attaquait. Nasudis ne répondit à cela que par un sourire tyranique et sadique. Une douce brise se levait du nord. Le vent ne fit que propager le feu sur une autre maison. Les elfes en sortirent, affolés. Il n'y avait là presque que des enfants, et même une femme enceinte. Les yeux de l'elfe renégat ne reflétaient aucune pitié pour ses êtres. Son destrier s'élença alors à leur poursuite. Les sabots du cheval martelaient le sol. D'autres villageois sortirent de leur maison et c'est à ce moment même que l'épée de Nasudis se mit à frapper. L'elfe partit alors dans un rire sardonique, un de ceux que seuls les êtres dépourvus de ce que certains appellent l'"âme" peuvent posséder.

Le silence venait de se poser sur le village. Nasudis descendit de sa selle, son épée sanglante toujours en son poing. Il pénétra dans une maison, il n'y avait plus personne. Seule une dernière ferme était restée fermée. Pourtant, après avoir forcé la porte, l'elfe se rendit compte qu'il n'y avait plus âme qui vive. Cependant, il se dirigea vers la grange. La porte s'ouvrit sur une mère et son enfant, encore en très bas âge. Des hurlements de douleur s'émanèrent des fenêtres avant de stopper. Il ne restait plus des deux villageois qu'un corps séparé de la tête.

Nasudis sortit de la grange. Il n'avait eu aucune résistance et le sang versé ne lui avait en rien fait plaisir. Il n'avait même pas chercher de l'or : ces fermiers n'en avaient point, ainsi coupés de toute civilisation. C'est alors que l'elfe regarda en contre-bas. Là se trouvaient les champs que de nombreux hommes et femmes travaillaient sous le soleil luisant sur leurs dos nus. Voilà pourquoi il y avait eu si peu de monde dans le village à ce moment-là. Une expression emplie de sadisme fendit une fois encore le visage de Nasudis alors qu'il descendait un chemin vers les cultures...

Nasudis eut un sourire sadique et pervert en voyant les pauvres petits villageois sans défense. Ils étaient bien plus nombreux. Excellent. Avec un peu de chance, quelques soldats tenteraient de leur prêter main-forte. Mais pas trop quand même : Nasudis se battait pour tuer et gagner. Il avait beau être puissant, il était incapable de vaincre des dizaines de guerriers à la fois.

L'Elfe renégat marcha lentement vers les champs, ses longs cheveux argentés se balançant au vent. Les villageois levèrent la tête à son approche ; certains s'enfuirent. Nasudis ne se pressait pas. Il fit tournoyer son sabre d'un air presque nonchalant. Puis il leva la main et invoqua de nouveaux trait de feu. L'effet fut immédiat : les fermiers se mirent à hurler et à courir dans tous les sens. Nasudis éclata de rire : il commençait enfin à s'amuser...

Les flammes semblaient voler d'épis de blé en épis de blé. Les champs furent rapidement incendiés alors que les paysans se retrouvaient encerclés par des murs de feu. Ceux qui n'avaient pas été brûlés ou qui ne s'étaient pas enfuit périrent sous la lame noire de l'elfe. Mais c'était des proies trop faciles, ils ne résistaient pas, mouraient trop lentement. Nasudis se rendit compte qu'il lui faudrait quelque chose de plus coriace. C'est à ce moment qu'il apperçut une patrouille de soldats. Elle consistait en trois cavaliers humains, car le Ladros était gouverné par un seigneur Edain. Ils se lancèrent à la poursuite de l'elfe renégat qui se mit à rire en voyant leurs chevaux paniquer devant les flammes. Le spatrouilleurs préfèrent donc mettre pied à terre. Ils avaient de longues lances aiguisées. Nasudis fut le premier à attaquer. Il passa la garde de son ennemi et lui trancha la tête. Il sentit le fer d'une arme entre ses côtes. Brusquement, l'elfe se dégagea et tua cet adversaire. Le dernier hésita à prendre ses jambes à son cou mais ce temps de réflexion lui fut fatal : le sabre de Nasudis venait juste de le fendre en deux. L'elfe renégat observait ce spectacle de carnage. Il entendit alors des pleurs et découvrit sous une botte de foin qui n'avait pas été touchée par les flammes, une jeune fille qui pleurait toutes les larmes de son corps. C'était une humaine et pas une elfe. Elle n'avait pas plus de quinze ans...

Nasudis lança un regard dédaigneux à la gamine qui gîsait non loin de lui. Elle n'espérait quand même pas lui échapper ? Ses pleures commençaient à l'agacer et l'Elfe voulut la carboniser sans plus attendre. Mais soudain, il eut une autre idée, bien plus perverse et démoniaque... Un autre village, plus peuplé, se trouvait non loin de là. Pourquoi les paysans n'auraient-ils pas droit à un petit spectacle ?

Nasudis s'empara de la jeune fille d'une main ferme et la porta sur son épaule jusqu'au village. Les têtes se retournaient sur son passage. L'effroi se paignait sur les visages, mais personne n'osa s'attaquer à cet être étrange. Celui-ci en fut d'ailleurs un peu déçu...

Arrivé à la grand place du village, Nasudis fit descendre sa captive et le jeta à terre. Il appela alors tous les habitants à se rassembler autour de lui. Quand ils furent tous là, Nasudis lança un trait de feu dans le ciel. Des cris de terreur s'élevèrent de la foule.

Mais Nasudis n'avait pas encore fini. Avec un sourire machiavélique, il tendit la main vers sa captive. Aussitôt, celle-ci s'embrasa. Les paysans se mirent à hurler. Certains s'emparèrent d'armes improvisées, comme des outils ou des fourches, et l'attaquèrent.

Nasudis riait. Cette fois, il avait assez d'adversaires pour profiter pleinement du combat...

Les yeux de Nasudis ne laissaient place à aucune pitié, à aucun remords, à un aucun regret. Les villageois de cet endroit étaient des humains cette fois-ci. Il était même probable que la jeune fille était originaire de ce hameau. L'elfe renégat se dit qu'il devait y avoir un recensement et une conscription en Ladros, car nombre d'hommes semblaient bourrus et coriaces. Enfin, cela aurait été l'impression qu'aurait ressenti tout être inférieur à Nasudis. Ce dernier ne laissait transparaître que sadisme et villénie sur son visage. Son sabre aussi noir que son âme et son coeur brillait sous les flammes qu'il avait projetées. Un colosse se plaça devant lui. Toute la foule l'acclamait. Un rire s'échappa de la bouche de Nasudis jusqu'à ce que le gaillard l'attaque. L'elfe renégat arrêta de s'esclaffer et donna un coup de flanc sur son ennemi qui s'effondra au sol. Son rire revint alors.

Les autres villageois comprirent qu'ils avaient affaire à quelqu'un de plus fort qu'eux, un véritable adversaire qui se montrerait bien plus coriace qu'ils n'auraient pû l'espérer. Ils lancèrent alors un assaut coordonné. Nasudis cessa une seconde fois de rire et trancha trois têtes ainsi qu'un bras. Son rire reprit. Tous se mirent à craindre le moment où il arrêterait une troisième fois. Ce ne fut pas long à attendre et l'elfe ne riait plus assez cela. Il donnait de puissants coups de taille, fendant l'air du haut vers le bas. Une épée l'arrêta au tibias mais celui qui la tenait vit sa tête se séparer de son corps. D'autres coups l'atteignirent. Nasudis comprit qu'il lui faudrait encore de l'entraînement avant de se frotter à tant de monde mais ce n'était en apparence que de simples égratignures.

Soudain, Nasudis arrêta de frapper. En tout et pour tout, treize cadavres gisaient au sol. Sept autres hommes tendaient des fourches vers lui et la jeune fille hurlait toujours son désespoir. Nasudis simula un baiser à son encontre et elle s'effondra par terre, cetet fois-ci totalement consumée par les langues de feu. Un fermier se risquait à s'approcher de l'elfe alors que celui-ci se fendit et envoya une boule de feu dans sa direction. Il tomba par terre en criant. Les autres hommes s'enfuirent, un monta même à cheval pour partir loin de là. Nasudis se rendit compte que femmes et enfants s'étaient barricadés. Il enfourcha son cheval...

Qui étaient donc ces fous qui pensaient pouvoir échapper au terrible Nasudis ? Il allait leur montrer qu'il était capable de tout. Il fit le tour des maisons où s'étaient réfugiés les femmes et les enfants. Il pouvait presque sentir leur peur. Cela le fit sourire.

Lentement, l'Elfe leva la main en un geste gracieux et la tendit devant lui. Aussitôt, les toits de chaume des maison s'embrasèrent. Des cris retentirent, à la grande joie de Nasudis. Bientôt, les villageoises sortirent de leurs habitations en feu. L'Elfe ne se fit pas prier. Il abattit d'abord les enfants, puis voulut s'occuper des femmes quand l'une d'entre elles l'appela. En larmes, elle le supplia d'épargner le reste des habitants et se sacrifiait même en otage !

Cela surprit Nasudis, qui ne s'attendait pas à une telle réaction et ne la comprenait pas. Mais il n'en fut pas détastabilisé, et une nouvelle idée démoniaque germa dans son esprit. Il attrapa la femme par la gorge et la souleva jusqu'à son visage. Elle ne se débattit pas, mais il voyait qu'elle était effrayée. Alors, pour la première fois, Nasudis parla. Sa voix était à la fois douce et tranchante comme l'acier.

"Fais passer ce message dans tous les villages et toutes les villes qui se trouveront sur ton chemin : Nasudis arrive, et il n'aura aucune pitié. Préviens-les, combattre et torturer des soldats est bien plus amusant qu'assassiner des paysans sans défense. N'oublie pas de rapporter tout ce que tu as vu."

La femme fit un "oui" de la tête. Nasudis lâcha son collet et la laissa courir. Elle commença par aller chercher de l'eau afin d'éteindre le feu. L'elfe ne fit rien de plus pour l'empêcher et lança son cheval au galop. La vitesse lui faisait se sentir encore plus grand, encore plus puissant que ce qu'il n'était déjà. Une valée se dessinait en contrebas. Nasudis fit faire à son cheval des prouesses et parvint ainsi à descendre en bas. Il arriva à un bras de la rivière et s'arrêta. Il retira son armure, dégaina son sabre, et se mit à faire des moulinets avec. Bien que ses adversaires avaient été de piètre valeur, il venait d'acquérir une certaine expérience dans les combats de masse. Il s'assit ensuite sur une pierre et commença à se sustenter. La lune pointait en haut, au loin dans le ciel. Le lendemain, il aurait soit l'opportunité d'attaquer un prochain village, soit d'attendre encore un peu...

PROFIL MIS A JOUR

Cela faisait plusieurs jours que Nasudis n'avait plus attaqué de villages. Il était déçu : il s'était attendu à ce qu'on envoie des troupes sur-le-champ pour le combattre et venger tous ces pauvres paysans. Or, personne n'était encore venu. Pourquoi ?

L'Elfe marchait le long de la rivière, perdu dans ses pensées. Soudain, ses sens surdéveloppés captèrent des sons inhabituels non loin. Nasudis ferma les yeux et se concentra. On avait envoyé des soldats, finalement. Un frisson parcourut le corps du l'Elfe. Il choisit de ne pas dégainer tout de suite son épée : les soldats étaient tout de même nombreux, et il ne voulait pas prendre de risques. Plutôt que d'incendier le bois, il banda son arc et attendit que les soldats soient proches pour tirer. Il regarda avec satisfaction la première flèche traverser la gorge de son ennemi.

A peine le corps de sa première victime eut-il toucher le sol que Nasudis lachâ une seconde flèche. Mais celle-ci se ficha dans le boucleir d'un soldat. En effet, cette fois-ci, il aurait affaire avec de vrais militaires, des gens entraînés au combat dans tous types de terrains. Mais c'était en même temps une sorte de "bénédiction" pour l'elfe qui avait enfin des proies capables de lui résister un tant soit peu avant de mourir dans d'atroces souffrances. Un rictus se dessina sur ses lèvres alors que son sabre jaillissait dans sa main. La lame de jais était toujours aussi noire que son âme et il eut une grimace en envoyant un puissant trait de feu qui divisa les troupes du Ladros. Il put ainsi mieux voir leurs visages déconfits. Mais il n'y avait là nulle peur, nulle crainte. Ils n'avaient sûrement jamais rencontré un combattant elfe connaissant l'art martial de jadis, capable de vaincre un ennemi bien supérieur en nombre.

Face à lui se dresser environ dix adversaires. Quinze autres étaient à côté de la barrière de feu mais Nasudis sentait qu'ils étaient bien plus. D'autres devaient parcourrir les bois à sa recherche. L'elfe fut content en pensant que peut être sa tête avait été mise à prix. N'était-ce pas gratifiant pour un tel être ? Alors que son sabre tranchait membres et têtes, il aperçut un guerrier différent des autres. Il n'était pas un officier, cela se serait sûrement vu par son équipement. Il ne semblait nullement charismatique envers les autres : ce n'était donc en aucun cas un chef mais par contre il ne bronchait pas, regardant ses compagnons mourirent. Quand Nasudis fut à sa portée, il prit sa hache et asséna un puissant coup qui fracassa l'épaule de l'elfe. ce dernier se retrouva à terre. Prenant cette fois-ci son arme avec la main gauche, il tua un assaillant. Le dernier adversair eà lui faire face était donc cet homme à la force surhumaine. Nasudis devrait pouvoir le battre s'il usait de ruse, mais la barrière de feu s'éclaircissait. Bientôt, d'autres guerriers allaient se jeter sur lui...

Grimaçant à cause de son épaule cassée, Nasudis réalisa qu'il ne pouvait se permettre d'éterniser le combat. Conscient que la barrière de feu s'affaiblissait de seconde en seconde, il décida de se débarrasser le plus vite possible du colosse. Il se releva et, tenant son épée de la main gauche, tendit la droite et lança le sort Impact. Le soldat fut envoyé à terre. L'elfe courut alors vers lui et transperça l'homme à terre de son épée. C'était un acte d'une grande lâcheté, mais Nasudis ne s'embarrassait pas de tels principes.

Déjà les premiers soldats traversaient la mince ligne de feu. Nasudis leva la main, prêt à lancer de nouveaux sorts. Il ne vérifia pas si le colosse était mort ou vif, mais il n'avait aucun doute sur son état. Vive, la lame de l'Elfe trancha une première tête.

L'homme ne s'attendait pas à ce que Nasudis use de magie. L'impact le destabilisa et les coups d'estoc répétés d'épée de l'elfe vinrent à bout de lui. La rage se lisait sur le visage de Nasudis quand il décapita un nouveau soldat. Il tenta de lance run second impact pour diminuer l'assaut de ses ennemis mais le sort se retourna contre lui. Nasudis fut donc envoyé en arrière et se cogna contre un arbre. Mais la soif de sang et de carnage semblait rendre l'elfe noir encore plus résistant. Il se releva sans se faire attendre alors que les nuages commençaient à faire tomber la pluie, éteignant totalement la barrière de feu créé par lui-même. Une étrange force mystique venait en aide aux humains. En tout, treize soldats encerclaient Nasudis. Qu'allaient faire l'elfe ?

Déconcentré par cet étrange revirement de situation, Nasudis mit plus de temps à réagir. Treize hommes l'encerclaient. Conscient que ses sorts n'avaient plus d'effets, l'Elfe agit autrement. Il dégaina son couteau de sa main blessée, la droite, et serra son épée de la main gauche. Les humains étaient plus nombreux que lui, et certainement plus forts s'ils l'attaquaient tous ensemble. Mais Nasudis était le plus malin.

Alors que le premier homme l'attaquait, Nasudis ralentit volontairement ses mouvements. Il parvint sans peine à vaincre son adversaire, mais les autres remarquèrent que ses coups se faisaient moins rapides et précis. Ils crurent que l'Elfe s'affaiblissait et attaquèrent sans crainte.

Mal leur en prit. Car ils avaient diminué leur garde et leur vigilance, et Nasudis n'eut aucun mal à frapper aux endroits les plus faibles. Mais cette ruse ne pouvait durer éternellement...

C'est ainsi que moururent encore deux soldats. A ce moment, les humains se rendirent compte de la ruse dont venait d'user Nasudis. Un guerrier se précipita à l'attaquer dans son dos mais l'elfe tourna sur ses pieds et frappa au flanc l'homme avant que ce dernier n'ait eu le temps de porter son coup. Encore neuf gardes étaient là mais ils ne semblaient pas prêts à lancer un assaut coordonné. Cependant, Nasudis sentait qu'il perdait réellement de ses forces. Il ressera son étreinte sur la poignée de son épée quand les soldats s'avancèrent. L'elfe renégat fut le premier à frapper. Levant le bras gauche, il fendit le crâne d'un guerrier mais une épée le blessa au flanc droit. Nasudis craha au visage de celui qui avait osé porter ce coup et lui trancha la tête alors qu'il se prenait un coup de pied dans le dos.

Face contre terre, Nasudis ne sentait plus son bras droit. La mort approchait, même s'il ne restait plus que sept hommes : la moitié de ceux qui l'avaient entouré. Si proche de la mort, ses anciens réflexes resurgirnet dans son esprit et sa main gauche qui avait lâché son épée claqua des doigts. Des langues de feu s'en échappèrent et vinrent frapper un assaillant à ses pieds qui trébucha. Un instinct animal et féroce s'empara de l'esprit de l'elfe qui se jeta sur l'homme et lui coupa la trachée avec ses dents. Se relevant, Nasudis reprit son épée dans sa main gauche et hurla un cri bestial. Sur les côtés de sa bouche luisaient des gouttes de sang qui effrayèrent les soldats. Désorganisés, ces derniers prirent la fuite.

Nasudis était pourtant trop blessé pour les pourchasser. Il s'arrêta et essuya sa lame noire en même temps qu'il la rengainait. On enverrait sûrement d'autres soldats à sa poursuite, il quitta donc ces lieux pour aller se cacher au plus profond d'une clairière...

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