Rencontre avec le roi

[Oui c'est sa, craquage de compte]

Il était visiblement en colere. Sa promettait d'être drole. Il parla dans un fureur semi-controlée, malheuresement sa question était décevante. Il demandait ce qu'il savait déjâ et parlai de ce qu'il avait fait comme pour lui expliquer alors qu'il était ensemble.

Quel perte de temps!

Je me suis gené, tiens. D'abords tu me compromais devant le Roi, ensuite tu fait d'une de mes blagues la pire insulte jamais vu, et il faudrait que je reste en silence dans un coins.
Je suis peut etre ta subordonée, mais pas ton esclave ou ton larbin.
Vu?

Ce fut la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Incapable de retenir sa fureur plus longtemps, Nasudis la giffla de toutes ses forces. Elle fut projetée en arrière. L'Elfe la plaqua contre le mur, la saisit à la gorge et approcha son visage du sien. Sa voix si fit sifflante, terriblement menaçante.

"On ne plaisante pas dans une affaire aussi délicate ! Te rends-tu seulement compte de l'ampleur que cette "blague" a eue ? J'accepte d'avoir une subordonnée, pas une bouffone ! L'humilité, tu connais ce mot ? Alors soyons bien clairs : soit tu te calmes, tu obéis à mes ordres et ne prends pas d'initiative sans me consulter avant, et tout se passera bien. Soit tu ne le fais pas et ça se passera très mal pour toi..."

Arya était morte de rire! Bien sur le petit Nasudis allait tout diriger comme il le voulait, ilne faut pas contrarier les Elfes gatés.

Mais ça elle le savait pas encore...

Aïe.

ça me semble acceptable. Juste deux choses sur lesquelles je serai intraitable :

Ne me retouche jamais, même une main sur l'épaule ou tapes amicales, parce que tu seras mort avant même de l'avoir retirée.

Et aussi, arrête de dramatiser, il l'a bien pris le Roi, ça se voyait. Je ne suis partie que parce que toi tu m'a insultée et qu'on allait pas se battre devant le Roi.

ça te va?

Tiens, ils avaient fini par s'entendre ? C'était un véritable miracle ! En plus elle semblait accepter ses conditions sans rien dire ! Cela cachait-il quelque chose ? Bah, il verrait bien plus tard. Au pire, quand elle lui planterait un couteau dans le dos...

Une phrase, cependant, avait retenu son attention : "Ne me retouche jamais". Ce n'était pas le genre d'Arya de prononcer de telles paroles. Le contraire aurait été moins étonnant. Nasudis, méfiant de nature, l'avait observée dans l'espoir de découvrir ses faiblesses. Or, il semblait qu'elle soit assez séductrice. Qu'elle le rejette ainsi était étrange, vu l'attention qu'il lui avait porté pendant tout ce temps. Elle était certainement vexée.

Sans la lâcher, il s'approcha encore en peu plus d'elle. Il pouvait même sentir son souffle, un peu rauque car Nasudis lui serrait la gorge. Sa voix n'était plus qu'un murmure.

"Très bien, ma chère Arya. J'arrêterai de dramatiser. Mais en ce qui concerne ton autre requête... je ne sais pas. Et puis, en as-tu vraiment envie ? Ne me mens pas, Arya. Explique-moi plutôt pourquoi tu refuses que je te touche, alors que, visiblement, tu en meurs d'envie et aimes ça par-dessus tout ? Dis-moi pourquoi..."

Les dernières phrases, Nasudis les avaient chuchotée dans le creu de son oreille, d'une voix douce et envoûtante. Il avait cependant pris garde à ne pratiquement pas la toucher afin de rendre la tension plus forte encore. Elle ne pourrait pas résister à cela... Et après, ce serait lui le maître.

Arya était paralysée. Un bref instant, elle se dit que c'était un ignoble traitre, un usurpateur, que si elle se laissait manipulée aujourd'hui, l'éternitée serait a jamais passée sous la coupe de Nasudis.

Mais se ne fut qu'un bref instant.

Elle ne pouvait résister. Enfin, en faite elle ne le voulait pas. Elle lui prit la tête entre les mains, et l'embrassa avec une fougue digne de Beren et Luthien.

Il répondit avec plus de fougue encore à son baiser, et dans une valse féérique, le temps d'un baiser, Arya se figa, et chaque seconde était plus longue qu'une éternité.

Enfin. J'ai enfin gagné. Tu ne peux plus rien contre moi, Arya. Et tu le sais. A partir d'aujourd'hui, c'est moi le maître absolu... Comme c'était facile, finalement. Il m'aura suffi d'un geste, d'un seul geste, pour que tu sois à jamais mon esclave... Pauvre, pauvre Arya... Comme tu seras triste quand tu t'en rendras compte. Dans ce cas, ce sera à moi de veiller à ce que ça n'arrive jamais.

Un sourire cruel se dessina sur les lèvres qu'Arya embrassait avec tant de passion. Doucement, il desserra son emprise autour de la gorge de la jeune Elfe. Ce n'était pas vraiment le moment de l'étrangler, bien qu'il en mourait d'envie. Non, ne fais pas l'idiot, Nasudis. Tu auras le moyen de te venger plus tard... et ta vengeance n'en sera que plus terrible. En attendant... profite donc de la situation.

Nasudis referma ses bras autour du corps d'Arya et le pressa contre le sien. Ses baisers se firent plus insistants et il la plaqua au sol.

Oui... tu es à moi...

L'aube se lève sur Arda, le soleil traverse la fenêtre d'une petite auberge de Thargélion, où se réveillent doucement Arya et Nasudis, deux Elfes prenant un peu de plaisir durant leur périlleuse mission.

Elle se leva, alla préparer le déjeuner, près pour son bel amant à son réveil. Elle l'observait et attendait qu'il soit rassasié, et qu'il donne ses ordres.

Dès qu'il se réveilla, Nasudis vit que son plan fonctionnait à merveille. Non seulement Arya n'avait pas fait de bêtise et attendait patiemment ses ordres, mais en plus elle lui avait préparé son déjeuné ! La chance lui souriait...

Il avait déjà pris ses décisions quant à la suite de leur mission. Le roi leur offrait des chambres au palais, alors ils y iraient. Le reste consisterait en une mise en confiance des humains et en un espionnage discret.

"Nous allons au palais. Tu auras ta propre chambre - inutile de discuter. Là bas, nous ferons de notre mieux pour nous intégrer. Des questions ?"

J'en est bien une oui, comment dois-je me comporter avec Vinean? Je peut être professionel, je peut tenter de le séduire, je peut faire un tas de choses...

Alors je fait quoi?

Il fallu plusieurs secondes à Nasudis pour digérer ce qu'elle venait de lui dire. Qu'elle accepte ses directives était une chose, qu'elle lui en demande d'autres en était une autre. Elle voulait séduire Vinean ? Il n'était évidemment pas jaloux - non mais quelle idée ! - mais une telle proposition après leur nuit ensemble le surprenait. En plus, elle était exceptionnellement obéissante. Instinctivement, il s'en méfia.

"Tant que tu n'essaies pas de le tuer... Tout d'abord, comporte-toi en ambassadrisse qui regrette sa petite plaisanterie de l'autre jour et tente de gagner sa confiance, par quelque moyen que ce soit. Je ne dis aps que tu dois jouer la petite fille innocente - tu en es incappable - mais ne soit pas trop... comment dire... brutale ? C'est un homme plutôt jeune, quand même, ne le traumatises pas. Sois gentille, mais pas servile. Bien, si tout est clair, nous y allons ?"

Arya était en vénération complete devant Nasudis, et espérait bien se rattrapée devant Vinean, quelque soit le moyen qu'elle doivent utilisée.
Simplement, après cette nuit, elle ne prendrait plus aucun plaisir a séduire Vinean.
Dommage.

Nous y allons.

"Au fait, je tiens à préciser qu'il exister plusieurs manière de séduire une personne, et je pense que nous devrions tous les deux nous atteler à cette tâche, à diffirents niveaux bien sûr. Vois-tu ce que je veux dire ?"

Avec une fausse galanterie, Nasudis la laissa passer. Ils prirent leur temps avant d'arriver au palais, car il n'y avait plus aucune raison de se presser. Discrètement, ils paufinèrent quelques petits détails de leur plan.

Puis, ils déciderent au final de le mettre en confiances, au maximum. Sans vraiment lui faire la cour, sans non plus lui parler comme a un ami, mais réussir a le séduire comme d'un Roi a un Elfe de deux pays ami.

Ils avaient enfin terminé de réfléchir à leur plan et espéraient avoir pensé à tout. Evidemment, il fallait s'attendre à ce que le roi renforce ses défense, mais ils pouvaient soit ralentir la construction, soit la minimiser. Des paysans ne savaient certainement pas comment fortifier une ville correctement. Leur armée était faible et venait de subir une grande bataille. Ce serait facile. Bien trop facile... Quelque chose d'inattendu allait certainement leur tomber dessus au moment où ils s'y attendaient le moins. De plus, le roi Vynean avait grandement intrigué Nasudis. Il avait des doutes, c'était évident, bien plus encore que ses courtisans, mais lui savait jouer le jeu. Il ne montrait pas ses yeux pas caprice, mais parce qu'il savait qu'on pouvait déchiffrer ses pensées et ses expressions rien qu'en regardant quelqu'un dans les yeux. Il était malin. Ce serait un adversaire difficile... Mais ce n'était encore qu'un gamin, et les gamins commettaient des erreurs et étaient facilement manipulables. C'était là qu'Arya interviendrait.

Ils arrivèrent au palais. Le roi en personne vint leur montrer leurs chambres, puis partit après s'être assuré qu'ils ne manquaient de rien. Il était bien trop serviable pour un souverain, du moins au goût de Nasudis. Cela ne lui plaisait plus tant que ça... Le jeu se corsait. C'était à lui de montrer qui était le plus fin joueur.