Bataille sur la Plaine Froide

Curufin repoussa une mèche de ses cheveux qui, poussée par les rafales de vent soufflant sur la plaine où ils se trouvaient, son frère et lui, gênait sa vision sur l'armée ennemie face à eux. Les orques n'étaient pas très nombreux, mais plus que les elfes en tous cas... Mais les fils de Fëanor ne craignaient pas l'engeance de Melkor, et c'est avec un sourire sinistre mais néanmoins assuré aux lèvres que Curufin se retourna vers Caranthir, qui avait l'air songeur devant ce déploiement de puissance de l'Ennemi. Puis, posant sa question, le cadet attendit l'avis de son aîné :

"Alors, Caranthir ? Que penses-tu de cette armée ? Et, plus important, quel est ce plan que tu projetais d'élaborer il y a quelques heures ? Je serais quant à moi d'avis d'une charge plus ou moins frontale... je n'aime pas la subtilité lorsque ce n'est pas moins qui en suis l'instigateur..."

Me voilà! Le retour.

Caranthir observait l'armée adverse, il l'estimait plus ou moins à
être trois fois plus nombreuses que la troupe de son frère et lui.
Des ombres entouraient les Orques mais pas de traçes de dragon. Ou était t'il? Ou y'en avait t'il un?
En tout cas il serait surement rampant, cela Caranthir en était
sûr(puisque les dragons volants n'ont participé qu'aux dernières
batailles).
Mais soudain, il fut sortit de ses pensées par son cadet.
"-Je serais d'avis d'attaquer avant eux. La totalié de tes cavaliers
pourraient galoper jusque vers les rangs ennemis puis je pourrais
envoyer 50 des miens
Par chance, nous sommes dans une plaine peu boisée, espérons qu'aucun Orques ne se terre sous des sapins.
Ibun!" appella Caranthir.
"Assure toi qu'aucun ennemis ne se cache près des sapins. Va vite!"
Puis, le quatrième fils de Feanor se retourna vers son frère.
Mes 50 autres guerriers à pied pourraient servir de réserve.
Espérons aussi que nos adversaires n'ont pas d'archers sinon nous n'aurons que peu
de chances, à moins d'atteindre au plus vite les rangs des Orques.
Qu'en penses tu?"

Curufin observa le champde bataille, méditant sur le plan de son frère. Perdu dans ses pensées, l'elfe passa nonchalamment son pouce sur le plat de son poignard enchanté Angrist. Puis, décidant que l'idée de son frère aîné était la meilleure, Curufin leva le poing fermé, comme signe de rassemblement pour ses chevaliers. Ceux-ci s'assemblèrent autour des deux rejetons de Fëanor, tandis que le cadet répondait à Caranthir :

"Tu as sans aucun doute raison, Caranthir. Allons, je vais mettre ma force de frappe en position, et j'attendrais ton signal pour charger."

Puis, faisant volte-face, Curufin talonna sa monture, et s'éloigna au petit trot, passant en revue la cavalerie qu'il mènerait dans quelques minutes à l'encontre des séides de Morgoth. Un sourire sinistre passa sur ses lèvres à l'idée de ce que ressentiraient les orques de l'Ussurpateur, confrontés à ses pouvoirs naissants...

Caranthir répondit d'un signe de tête à son frère cadet.
Puis il alla lui aussi au devant de ses gens à pied, les séparant en deux groupes, de nombre égal.
La première troupe serait mener par Ibun et celle-ci suivrait les
cavaliers de Curufin à distance respectueuse pour ne pas ralentir leur
charge.
Le second groupe resterait en retrait et servirait de réserve au cas où...
Mais avant d'attaquer, il lui faudrait absolument le rapport d'Ibun(MJ) qui confirmerait ses doutes ou les dissiperaient.

Les elfes formaient des colonnes pour mieux progresser dans ce terrain vague quand Ibun accourut. Son arc était accroché dans son dos mais il avait encore son épée au clair. Du sang d'orque, séché, noircissait la lame. Soudain, lorsqu'il fut devant Caranthir, il essuya sa lame et la rengaina tout en reprenant son souffle. Il avait donc eut à faire avec des séides de Morgoth. Caranthir avait vu qu'Ibun était parti avec deux autres elfes mais ses deux compagnons étaient revenus avec lui : les soldats avaient su maîtriser les orques et les deux seigneurs et frères elfes savaient bien qu'en combat singulier un orque valait bien moins qu'un elfe mais il fallait rester prudent. Caranthir, interrogeait du regard son second qui prit la parole :

"Seigneur, il n'y a pas d'orques autour des sapins. Nous avons mit la main sur un petit groupe de trois de ces immondes créatures et avons intercepté ceci."

Tout à coup, Ibun sortit d'on ne sait où un parchemin encore scellé. Caranthir s'en empara alors que Curufin s'approchait pour lire par-dessus l'épaule de son frère. Des lettres mystérieuses avaient été écrites avec une encore noire et profonde. Mais cette langue était inconnue des deux Fils de Fëanor. Mais tous deux savaient que les orques h'utilisaient pas ce genre de message dans leurs tactiques. Un sombre chef d'une autre origine devait donc se trouver parmi eux. Quand Caranthir releva les yeux, Ibun, qui ne s'adressait qu'à lui reprit :

"J'ai pu observer l'armée orque. Je l'estime comportait entre quatre et cinq cent orques. Je me suis aussi aventuré un peu avant de leurs lignes pour apercevoir un étrange guerrier. C'est à coup sûr un humain, vous le remarquerez facilement au haut cimier de son heaume. Il est sur un cheval baie entouré de quelques cavaliers vêtus de noir. J'ose espérer qu'il s'agisse d'humains mais ils m'ont tout l'air d'être des elfes qui ont rejoints la cause de Morgoth malheureusement."

La voix d'Ibun prenait une tournure étrange en abordant ce sujet. Une haine envers les renégats aux Valar se lisait dans ses yeux mais les frères en firent fi et ne montrèrent aucun dégoût, ne faisant aucune différence entre les divers suppôts de Morgoth. La ligne de cavaliers se mit en branle, au pas, pendant que la moitié des fantassins les suivait de prêt. Le reste de la coalition elfique se tenait plus loin, à l'écart, afin de servir de troupes de réserve. Caranthir avait emmené avec lui un cor léger, faisant une sonnerie aigue différente des autres cornes de l'armée. Quand il soufflera dedans, les renforts entreront dans la bataille.

La plaine était recouverte par un brume qui ne s'élevait pas haut, fait étrange. Elle semblait seulement flotter à quelques centimètres au-dessus du sol, les fantassins ne pouvaient donc pas voir leurs corps de leurs genoux à leurs pieds mais cela ne les intrigait en rien. Bientôt, les lignes orques se dessinèrent à l'horizon. C'est à ce moment que Curufin mit en ordre les rangs de ses cavaliers et ordonna la charge. Aucun cor ne fut sonné, aucun étendard ne fut brandi, afin de ne pas donner l'alerte. C'était une bonne tactique car les séides de Morgoth ne furent prévenus de l'attaque que quand ils entendirent le spremiers bruits de sabots. La prmeière ligne des orques, armés de simples gourdins ou autres masses fut balayée. Les elfes abbatirent leurs épées comme un seul et même guerrier, ce qui créa la confusion parmi les orques sui se mirent à courir vers l'arrière quand les elfes renégats brandirent de longs arcs d'if. Ils étaient en tout une trentaine et leurs flèches transperçaient les armures des cavaliers, ce qui stoppa leurs charge. Soudain, les cavaliers au service de Morgoth se replièrent avec le reste des orques. Ceux-ci n'avaient pas d'archers mais les elfes noirs bandèrne tune fois de plus leurs arcs et une dizaine de cavaliers tombèrent. C'en était trop, Curufin ordonna un redéploiement...

Pertes :

Morgoth : 72 orques

Curufin : 30 cavaliers

C'est a Curufin de poster : il est en première ligne et ses cavaliers se replient puis à Caranthir et enfin à moi. A vous !

Curufin était révolté : des membres du peuple elfe se plaisaient à transpercer de leurs flèches leurs frères ! D'un geste de la main, le commandant de la cavalerie désigna la gauche, ordonnant ainsi un redéploiement. Aussitôt, les cavaliers sous ses ordres esquissèrent un semblant de contournement, délaissant la mêlée, et chevauchant vers l'arrière dans une trajectoire en arc de cercle. Pendant la manoeuvre, Curufin réfléchissait : était-il possible que les histoires sur un roi elfe rénégat ayant rejoint la cause de Melkor soient fondées ? Comment expliquer autrement pareil manquement à la dignité elfique ?
Une sourde colère commença à emplir le coeur de Curufin : les elfes qui osaient servir le Valar Usurpateur devaient mourir ici... Dégainant son poignard Angrist, il fixa du regard les silouhettes sombres autour du commandant humain : il allaient regretter leur choix d'ici peu.

Un regard à son frère Caranthir, loin derrière lui, le conforta dans sa décision : il fallait agir rapidement. D'un geste de la main, Curufin appela à son côté deux sous-officiers secondant les Fils de Fëanor. Puis, rapidement, il leur expliqua la manière de procéder d'une voix froide, neutre et sans émotion:

"Il va falloir les prendre à revers : reformez les rangs des cavaliers, et apprêtez deux groues distincts. Il va falloir procéder avec subtilité.

*Nous allons charger de nouveau, vers le gros de leurs troupes. Les soldats de mon frère nous aideront dans cette tache.

*Mais, dans la charge, je veux que 25 cavaliers me suivent vers les Rénégats : nous nous détacheront du gros de la cavalerie lorsque nous seront presque sur eux. L'élan général de la charge enfoncera les lignes pour nous, et nous pourront nous frayer un chemin vers leur commandant, et ses gardes du corps Rénégats.

Allez, maintenant, et faites diligence ! Envoyez aussi un cavalier prévenir mon frère de ce plan."

Curufin talonna sa monture vers la tête de la colonne de cavaliers, qui se reformait après leur redéploiement dernier. Levant Angrist, son poignard enchanté, il l'abaissa, et, certain de la réussite de son plan, ordonna de nouveau la charge. La ligne de bataille s'ébranla pour la seconde fois ce matin, et les cavaliers s'élancèrent vers les rangs ennemis.
Curufin comptait bien sur l'appui des troupes de son frère Caranthir, mais se concentra bientôt plutôt sur ses adversaires : fixant son regard sur l'un des Rénégats voisins du commandant humain, il s'apprêta à engager le combat contre lui...

Caranthir reçut le message de Curufin et alors il resta songeur
tandis que ses 50 guerriers qu'il avait envoyé atteignaient les
premiers combats.
Cependant, le quatrième fils de Féanor était aussi sceptique car sa troupe
risquait d'être écrasé et piétiné par une possible retraite des
cavaliers Elfes si la tactique de Curufin ne portait pas ses fruits.
Mais Caranthir n"était pas là-bas et il ne savait pas ce qui se
déroulait en détail, plus loin, dans la vallée.
Alors, il partit seul sur son fier cheval vers les combats.
Enfin près de la bataille, Caranthir resta en retrait, laissant ses
guerriers s'avançer derrière les cavaliers de Curufin pour les seconder.

Le commandement de la troupe de Morgoth semblait se rendre compte de la tactique mise en place par Curufin, mais le sorques sous leurs orddres étaient de bien piètre intelligence pour voir ce qui se passait. Le chef humain poussa un cri guttural comme le premier groupe de chevaliers fondait sur une aile de la compagnie. Une hache au fer noir fut découverte sous le soleil et l'homme hurla le nom de Bauglir. Sa voix résonna dans toute la plaine froide. Les elfes renégats ne bronchaient pas, écoutant l'écho du cri de leur capitaine. A ce moment, le second groupe prenait de l'autre côté la troupe d'orques et cette fois-ci, le commandant humain secondé des elfes chargea dans la mêlée. Les coups de hache de l'homme infidèle aux Valar faisaient tomber un elfe resté croyant en leur lumière à chaque coup.

C'est à ce moment que Curufin déboula avec les chevaliers de sa maison. Le fils de Fëanor tenait son pognard dans la main droite. Trois cavaliers l'escortaient de prêt afin de le protéger. Angrist n'avait encore fait couler aucune goutte de sang quand Curufin se trouva à la hauteur du commandant humain. Ce dernier le vit arriver mais ne se doutait pas qu'il s'agissait d'un si illustre seigneur. La monture baie fit face aux quatre elfes et l'un d'eux fut touché à la tête et tombait à terre. Un coup de la part du manche de la hache vint à bout d'un autre chevalier. Là, Curufin était tout prêt de son adversaire. Celui-ci abatit une dernière fois sa hache, mais le coup fut dévié et partit sur l'encolure du cheval qui mourut sur le coup. Seulement, le prince elfique était beaucoup plus alerte et il sauta de sa selle tout en pointant son arme sur la gorge de l'homme. Ce dernier poussa un râle de douleur et tomba de sa monture. Son heaume à cimier quitta son front. Un long filet de sang rouge pourpre sortait de l'ouverture sur son artère.

Les elfes renégats se retrouvaient repoussés vers l'arrière de leurs ligne spar leurs cousins. Les épées s'entrechoquaient mais la férocité de la charge des chevaliers d'Himlad suffisait à les vaincre. Partout, les elfes étaient vainqueurs mais l'impact de leur attaque s'estompait peu à peu et malgré la mort de leur chef, les séides de Morgoth ne semblaient point faiblir. Les hommes à pied menés par Ibun étaient les seuls à vraiment tenir l'ennemi en respect. Les chevaliers risquaient de se retrouver enlisaient dans des corps à corps dont ils ne sortiraient pas vaincqueurs et ils se préparaient à un nouveau redéploiement.

Rapidement, les silhouettes de Caranthir et de ses hommes apparurent non loin. Ils s'approchaient des combats et seraient prêt à intervenir rapidement. Curufin, quant à lui, se retrouvait à pied. Il oservait d'un oeil morne le cadavre de sa monture mais aussi celui de son adversaire. Une odeur de brûlé et de la fumée s'échappait de la plaie...

Pertes :

Morgoth : 117 orques (et leur commandant humain) et 8 elfes renégats

Curufin : 11 cavaliers

Caranthir : 9 fantassins

C'est à Curufin de poster, puis à Caranthir. S'il veut, Caranthir peut intervenir dans la bataille lui-même à partir de ce moment ou bien attendre. Les cavaliers peuvent se désengager rapidement mais les elfe sà pied sont bloqués dns les corps à corps. Les elfes renégats se sont replié sà l'arrière de leur ligne. A vous !

Curufin renifla, l'air dédaigneux. Cet adversaire était bien un humain : pitoyable et désespéré au point de frapper la monture de son adversaire... Alors que l'odeur du sang lui montait aux narines, il essuya d'un geste de l'avant-bras la sueur qui perlait à son front, et se retourna pour observer la bataille. Cela ne s'annonçait pas comme il l'avait espéré. Il prit le temps d'essuyer son poignard et son épée sur les vêtements du commandant humain vidé de son sang, puis, prenant son élan, s'élança à petites foulées vers les rangs des fantassins de Caranthir, afin d'y prendre place.

Une fois en sécurité, il fit signe aux cavaliers qu'il commandait de faire demi-tour, afin de reprendre de l'élan pour une nouvelle charge. Dans un tonnerre de sabots frappant le sol, la cavalerie se retira pour le seconde fois des combats, et Curufin se concentra sur ses adversaires à pieds, les frappant de ses armes, tout en les paralysant parfois au préalable...

Caranthir vit le général ennemi tombé. Il vit aussi ses
fantassins tenir bon mais les cavaliers de Curufin se repliaient pour
une nouvelle charge, laissant ses guerriers, seuls.
Caranthir se mit soudainement à craindre pour sa troupe qui combattait
encore, car il pensait que l'élan de la charge des cavaliers de Curufin pourrait
tuer aussi bien ses fidèles que les Orques.
Alors, le quatrième fils de Féanor retint ses cinquante guerriers qui
n'avaient pas encore participé aux combats puis il rejoignit son cadet.
Caranthir saisit alors son arc et de derrière un bouclier qui le couvrait, il tira sur l'Orque le plus proche.

Les fantassins d'Ibun qui venaient d'être renforcés par l'aide du seigneur Curufin n'avançaient guère mais un spectacle amer de cadavres et de sang d'orques sur le sol avait lieu sous leurs yeux. Pour chaque elfes qui mourrait, plusieurs orques avaient été jeté à terre au préalable. La nouvelle charge des chevaliers sema la panique parmi les rangs des suppôts de Morgoth qui prirent leur jamabes à leur cou. De l'autre côté, les pertes étaient moins importantes mais suffisaient à prouver la suprématie des elfes sur le champ de bataille. La force orque avait été réduite pratiquement de moitié alors que Caranthir rejoignait son frère dans les combats. Son arc faisait littéralement des ravages dans les rangs adverses mais à lui seul, il ne tiendrait pa sun duel au tir.

En effet, les elfes renégats revenaient en avant et leurs armes à distance lâchèrent une fois de plus des traits mortels qui eurent raisons de plusieurs soldats fantassins ou cavaliers. Ils arrivèrent même à reprendre la position où gisait le cadavre du défunt chef de guerre humain. De la fumée et une odeur de brûlée s'échappait encore et toujours de sa plaie quand de vastes ailes noires cachèrent la lumière de la Soleil. Un dragon volant venait de faire son entrée dans la bataille, Maïa attiré par la perte d'une âme aussi noire et vile que celle de cet humain. Il fondit sur une aile des chevaliers. Ce fut comme un éclair et quand il retourna dans les airs, une dizaine de cavaliers avaient perdu la vie. Puis, le monstre usa d'un souffle toxique particulièrement puissant qui envoya sept hommes de pied dans les Cavernes de Mandos.

Les orques craignaient autant leurs adversaires que leurs maîtres et ils reculèrent pendant que le dragon menait son oeuvre de dévastation. Ils se replièrent aussi loin que leur jambes le pouvaient et beaucoup purent se rallier plus loin, sur le champ de bataille, alors que les elfes renégats survivant, le dragon et encore environ une centaine d'orques faisaient face aux troupes de Curufin et Caranthir...

Pertes :

Morgoth : 92 orques

Curufin : 17 cavaliers

Caranthir : 23 fantassins

C'est à Curufin et Caranthir de poster, dans l'ordre que vous voulez.

Curufin se tourna vers son frère, demandant son appui d'un regard entendu, alors qu'il se dirigeait vers le dragon volant qui dévastait les rangs de ses chevaliers. Angrist dans sa main droite, son épée dans l'autre, il s'avançait vers le monstre. Il n'était pas inquiété par les combats se déroulant autour de lui : les elfes avaient compris la manoeuvre, le dragon n'était qu'un problème temporaire... à régler rapidement, toutefois !

Le seigneur elfe s'avança : un regard en arrière l'assura que son frère Caranthir apprêtait son arc afin de le soutenir à distance. Confiant, Curufin se retourna vers le reptile géant, et... s'arrêta, indécis : était-ce vraiment une bonne initiative que d'assaillir cette bête ? ... La fameuse détermination des fils de Fëanor prit le dessus, et Curufin s'avança, l'épée au poing, Angrist à la main. Avant de l'attaquer directement, mieux valait user de ruse, en toute subtilité.

Curufin se concentra alors comme jamais il ne l'avait fait : faisant abstraction de toute autre chose, il fixa son attention sur le dragon face à lui. Songeant à son frère qui ne guettait qu'une occasion, Curufin tendit la main, et parla dans la langue des elfes, prononçant d'antiques mots de pouvoir dont lui seul sur ce champ de bataille était en mesure d'appréhender la puissance. Puis, refermant son poing, il finalisa le sortilège de Paralysie, dans le but de l'immobiliser le temps que Caranthir puisse décocher son tir.

Dans un second temps, le seigneur elfe écarta la main de manière évasive, lançant un sort de Confusion sur l'immense wyrm ailé. Le but était alors de le troubler suffisamment ain de pouvoir l'approcher et le frapper en toute sécurité.

Prenant son élan, Curufin s'élança, couvrant rapidement la distance qui le séparait du dragon. Sa maîtrise des armes n'était que de peu de secours dans un combat aussi déséquilibré, aussi se contenta-t-il de frapper par deux fois : une avec Angrist, une autre de son épée, avant de se retirer prudemment, tentant d'esquiver les attaques que lui porterait inévitablement le monstre de Morghot...

Caranthir lâcha sa flèche qui partit vers l'oeil gauche du dragon tandis que Curufin chargeait la bête.
Le seigneur Noldor ne resta pas pour voir si son trait allait droit au but, il se retourna et alla au devant des siens.
Epée en main, son bouclier en forme d'amande le protégeant, il s'enfonça dans la masse des Orques.
Suivit d'une petite dizaine de valeureux guerriers, Ibun comprit, Caranthir se
tailla un chemin jusque vers les Elfes noirs. Ils les feraient payer et
si il en attrapait un, celui-ci sentirait sa rage.
Cependant, le seigneur Elfe n'était pas rendu jusqu'à là, il lui fallait survivre pour atteindre les Elfes noirs.
Mais tout ses hommes se battaient, même les invalides, protégeant ainsi
Caranthir et ses onze fidèles qui c'étaient engouffré à travers les
rangs ennemis. Ceux qui n'étaient pas venu essayaient donc de tenir un
chemin ouvert parmis les ennemis. Les Orques auraient bien du mal à les
en déloger espérait Caranthir.

Bien que le combat le plus décisif à ce niveau de la bataille se déroulait entre Curufin et le wyrm, les elfes étaient eux-aussi en plein corps à corps. Ils se battaient avec la rage du désespoir. Tous espéraient que leur seigneur allait vaincre le dragon mais aucun ne pensait réellement que cela fût possible. Curufin lui-même doutait, mais pouvait-il sonner la retraite ? Ce serait une parfaite débandade lors de laquelle nombre d'elfes trouveraient la mort. Mieux valait aller la chercher au combat, sur le champ d'honneur. Curufin commença par lancer ses sorts. Ceux-ci n'eurent aucun effet. Malheureusement, il n'était pas un mage aguerri et le dragon était un nouveau-venu sur le champ de bataille, il ne souffrait pas d ela fatigue et sa résistance naturelle à toute forme de sorts le protégeat. Dans un grand exemple de bravoure, Curufin ne lâcha pas le morceau et alla frapper le monstre. Sa rapidité lui permettrait de donner en premier ses coups mais la riposte serait mortelle. C'est à ce moment précis que Caranthir lâcha la corde de son arc et une flèche vint pénétrer la pupille du dragon. Le Maïa emprisonné à jamais dans ce corps poussa un hurlement de douleur terrible alors que Curufin abatait ses armes. L'épée ne fit que dévié sur les écailles bien trop dures mais Angrist vint se loger dans le ventre mou du dragon sans pour autant toucher de point fatal.

Bien trop absorber par sa blessure, le dragon ne riposta pas. Curufin paralysa le wyrm cette fois-ci avec succès pour se désengager du corps à corps. Il était le vainqueur du premier round, mais le prochain serait sûrement bien plus dangereux. C'est alors que le fils de Fênaor tourna la tête pour se rendre compte de l'était des forces elfiques sur le champ de bataille. Il vit d'abord une partie de ses chevaliers retranchés dans les bois. Ils se reformaient, prêts à lance rune seconde charge. Le reste de la cavalerie se tenait contre un maigre front d'orque mais ils n'étaient pas assez pour remonter la ligne de bataille de Morgoth.

Les combats le splus sanglants avaient donc lieu au centre. Les elfes renégats galvanisaient le sorques d'une manière étrange, les rendant frénétiques. Mais la percée menée par Caranthir eut bon d'un certain nombre d'entre eux. Les elfes fidèles aux Valar s'étaient déjà rendu compte que malgré leurs épaisses plaques, leurs cousins ne les surpassaient pas au combat singulier, alors qu'ils étaient bien plus forts au tir. Quand il parvint à leur hauteur, Caranthir tua deux de ce genre d'adversaires alors que ses hommes achevaient la vie de trois autres elfes noirs. Ceux-ci ripostèrent avec fougue mais leurs lames furent la plupart du temps bloquée par les boucliers des elfes d'Himlad...

Pertes :

Morgoth : 38 orques, 5 elfes renégats

Caranthir : 17 fantassins

Curufin : 6 cavaliers

A vous de poster dans n'importe quel ordre.

Caranthir était content de sa percée et il souhaitait en profiter un maximum.
Le seigneur Noldor sonna plusieurs fois dans le cor d'Ibun et peu de temps après, Caranthir fut rejoint par six ou sept hommes.
Le quatrième fils de Féanor chargea ensuite un des Elfes rénégat qu'il tenta de transpercer de part en part avec son épée.

Curufin cessa de fixer le dragon pour se retourner vers Caranthir, avant de lui crier, espérant qu'il l'entendrait par-dessus la bataille :

"L'autre oeil !"

Et, se concentrant de nouveau, il lança un nouveau sort de Paralysie afin d'immobiliser le dragon. Puis, serrant ses armes, il se jeta sur la créature, tentant de détourner son attention de son frère...

Caranthir semait la mort parmi l'ennemi. Vu que le dragon n'avait toujours pas fait de dégâts, les elfes reprenaient le dessus. Le quatrième fils de Fëanor trouva un nouvel adversaire en la personne d'un elfe renégat. Son épée versa une fois de plus le sang noir d'un de ses sombres cousins, bien que coriace. Des cris de victoire anticipés étaient lancés par les soldats de Caranthir et le cor que portait Ibun résonna dans la Plaine Froide, reconnant vigueur et espoir à tous les guerriers qui se trouvaient là pour défendre la lumière des Valar.

De son côté, Curufin affrontait encore le dragon. Son cri alerta Caranthir mais ce denrier se battait déjà contre les orques et les elfes noirs, ce qui l'empêcha de tirer. Le sort de paralysie engourdit le bras droit du dragon qui s'abatit sur le sol avec fracas. Curufin eut assez d'agilité pour esquiver mais ne parvint pas à éviter le bras gauche, les griffes creusèrent dans se sprotections et lui cassèrent plusieurs côtes. Curufin n'eut donc pas le temps de frapper cette fois...

Pertes :

Morgoth : 42 orques; 3 elfes renégats

Curufin : 60 PV; 30 déf

Caranthir : 8 fantassins

Les orques ne sont plus qu'une vingtaine vu que les autres avaient déjà fuit auparavant et il ne reste plus que la moitié des elfes renégats. Mais le plus gros danger vient du dragon que Curufin ne pourra pas contenir indéfiniment. A vous de poster dans n'importe quel ordre...

Curufin avait mal partout : ce n'était pas possible, ce dragon était trop vif, et le sort s'acharnait contre les elfes ! Pestant contre sa malchance incroyable, le seigneur elfe s'avança de nouveau, esquissant une grimace de douleur lorsque ses côtes cassées se rappellèrent à son bon souvenir.

Avançant à petit pas, il réussit néanmoins, à grand renfort de patience, à lancer une nouvelle Paralysie sur le reptile géant. Puis, le provoquant en levant son épée, il attendit, décidé à se concentrer sur l'esquive des attaques qu'il lui porterait, afin de ne pas risquer des blessures plus graves encore...

Malgré les bruits, les cris et le cliquetis incessant du métal, Caranthir entendit Curufin.
Cependant, de l'endroit où le seigneur Noldor se trouvait, il aurait bien du mal à viser l'oeil indemne du dragon.
Caranthir voulut tout de même essayer.
Alors il ordonna à Ibun de le couvrir de son bouclier et de sa hache pendant que lui-même tirerait sur le dragon.
Caranthir banda donc son arc et visa du mieux qu'il put l'oeil du Wyrm.
Juste après cela, le seigneur Elfe laissa le commandement de sa troupe à Ibun. Celui-ci avait ordre d'abattre tous les guerriers ennemis qui tenaient tête aux Noldors.

La première chose qui se passa fut le tir de Caranthir. La flèche n'atteignit pas l'oeil de sa cible mais se planta dans un de ses naseaux. Seulement, elle n'alla pas assez loin pour blesser le wyrm. Bien que blessé, Curufin était toujours plus agile que le dragon, lent et pesant. Le sort de paralysie marcha à merveille, à tel point même qu'un puissant éclair se forma dans la main de Curufin et alla frapper le dragon en son sein. La décharge fut telle que Curufin ne porta pas de coup lors de ce round une fois de plus mais le dragon avait été sévérement amoché. Caranthir observait ce spectacle et vu que son arc était toujours dans sa main, il décocha une nouvelle flèche qui alla se loger dans le ventre mou du dragon et s'enfonça tellement profondément que le wyrm tomba avec fracas contre le sol, mort.

Des cris de joie furent poussés par les elfes qui redoublèrent d'effort. Les derniers orques furent extrerminés ainsi que d'autres elfes renégats. Il n'en restait plus qu'une dizaine qui se battaient avec férocité. Une demi-heure plus tard, huit avaient été tués et les elfes parvenaient à tenir en respect les deux survivants...

PROFILS MIS A JOUR

Avant de rentrer à votre camp, vous devez décider que faire de ces deux prisonniers.

Caranthir brandit son arc en signe de victoire puis il rejoignit Curufin.
"-Une belle victoire!
Malgré nos pertes, je crois nos hommes content. Cependant, quelques Elfes rénégats résistent."
Puis Caranthir ne resta pas pour entendre répondre Curufin, il alla à cheval
vers le cercle qui c'était formé autour des deux Elfes noirs encore vivant.
Le seigneur Noldor se fraya un chemin à travers les rangs de ses guerriers auquel il cria:
"-Epargnez les! Ce sont désormais nos captifs."

Curufin dévisagea longuement son frère Caranthir, avant de jauger du regard pendant de longues secondes les deux captifs. Puis, après ce qui parut une éternité aux prisonniers, le plus jeune des deux frères parla, un méchant sourire aux lèvres :

"Je pense que je vais prendre celui de droite. Que dirais-tu d'un concours, Caranthir ? Ce sera à celui qui parviendra le premier à faire parler le sien... qu'en dis-tu ?"

Caranthir hocha la tête en signe d'assentiment et attrapa brusquement le bras droit du captif de gauche.
Soudainement, le visage du quatrième fils de Feanor s'éclaira.
Il frappa du pied son prisonnier au genoux gauche, il y'eut un craquement, l'Elfe noir tomba sur les rotules et dans la boue.
Autour de Caranthir, ses cruels serviteurs retenaient leur souffle, jubilant.
Puis, le seigneur Noldor releva la tête de son captif par les cheveux, et il lui dit froidement:
"-Que viennent faire les Sindars à venir se battre contre nous? Réponds clairement et tu auras une mort rapide."

L'elfe sentit le coup passer et cracha du sang mêlé de boue. La douleur qu'il ressentait était insoutenable. Il regarda les elfes autour de lui, ceux qui étaient restés fidèles à la Lumière des Valar et un sourire sardonique se dessina sur ses lèvres. Il n'avait plus rien à perdre. Son travail était accompli. A quoi bon lutter et encore souffrir ? Il écarta les lèvres, découvrant des dents jaunies et déchaussées, qui n'allaient pas avec son visage fin et blanc d'elfe et répondit :

"Je sers celui qui me nourrit, celui qui récompense mes hauts faits. Que font vos Valar pour vous ? Ils ne sont même pas capables de vivre sur la même terre que celle où vous élevez vos enfants."

Caranthir soupira et dit:
"-Je me doutes que vous servez Morghot. Mais qu'avez vous à gagnez à
vous battre pour un voleur, un destructeur et un menteur? "
Puis, le fls de Feanor frappa trois fois son captif avec sa main couverte par sa cotte de maille.